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C’est quoi le vin bio ?

Par Willy Kiezer | 10 août 2018 | Blog | 4 commentaires

Le vin bio est partout. Il s’achète dans les supermarchés, chez les cavistes, se boit au restaurant et se déguste toujours plus dans les bars à vins, pas de doute ce vin bio est bien plus qu’un produit de mode. D’ailleurs et autant l’écrire de suite, le vin bio est aussi un vin de meilleure qualité, au moins pour la culture des raisins. Mais savez-vous vraiment ce qu’est un vin biologique et quelles sont les différences avec le vin conventionnel ? Est-il véritablement plus sain ? Éléments de réponse dans cet article.

Qu’est-ce qu’un vin biologique  ?

Depuis 2012, un vin biologique est un issu d’une viticulture biologique et d’une vinification biologique tous deux respectant le cahier des charges de l’agriculture biologique. Avant cette année 2012, seule la viticulture était certifiée, pas le vin produit. Dans les vignes, la viticulture est faite dans le respect du terroir et de la nature afin de préserver la biodiversité et les sols.

Concrètement, les vignerons « bio » n’utilisent plus aucuns produits de synthèse (pesticides). Terminés les désherbants (Roundup), les engrais chimiques solubles et les produits phytosanitaires de synthèse comme les fongicides. Vous le voyez bien, les raisins récoltés sont donc forcément plus sains. Seul des produits de biocontrôles et des molécules naturelles sont utilisées contre les maladies. Les plus connues sont le souffre et le cuivre qui sont les plus utilisés pour combattre les maladies comme le mildiou et l’oïdium.

Les premières certifications à l’agriculture biologique sont apparues dans les années 1960 et ont été influencées par une autre agriculture, la biodynamie. Le plus ancien organisme privé est “Nature et Progrès“, sa création remontant à 1964.

Avec ce type de vin, très peu de risques de retrouver des traces de pesticides de synthèse dans votre verre. C’est déjà une bonne chose et l’on peut donc déjà considérer que le produit fini est meilleur, au moins d’un point de vue sanitaire. D’un point de vue biodiversité, tous les vignerons qui ont effectué cette conversion vous le diront : la vie est revenue dans leurs terres.

Grâce à un cahier des charges, la vinification biologique est quant à elle plus « encadrée ». Par rapport au conventionnel, moins d’intrants y sont autorisés, la plupart doivent ailleurs être eux aussi bio. Les doses comme celles des sulfites y sont plus faibles, voilà ce qu’apporte un vin bio.

Le vin bio : peut mieux faire

Néanmoins, beaucoup d’améliorations pourraient être apportées à ce cahier des charges qui est encore loin de la perfection. En effet, sachez que quelques 70 intrants œnologiques (additifs et auxiliaires) y sont encore autorisés. Agents correcteurs, enzymes, levures sèches et j’en passe sont encore utilisés. Ce n’est pas encore le mode de vinification le naturel. Toutefois, de nombreux vignerons bio décident de ne plus utiliser la majorité de ces intrants quand d’autres les utilisent encore. Il y a un bio à deux vitesses, l’un industriel et l’autre naturel !

Les vins biologiques sont ornés du logo AB et de l’Eurofeuille et certifiés/contrôlés par une dizaine d’organismes dont le plus connu est Ecocert. 3 ans de conversion sont à entreprendre pour être certifié et ainsi obtenir ce fameux logo.

Du coup, quelles différences avec le vin conventionnel ?

Un vin conventionnel est un vin qui ne répond pas au cahier des charges d’un vin biologique, ce qui paraît logique. C’est surtout un vin dont les vignes sont potentiellement en contact avec des produits de synthèse, en plus des produits de biocontrôle. Encore une fois, la liste des produits utilisés n’est pas sur les étiquettes du vin, difficile donc de savoir ce qu’il se trouve dans vos bouteilles. Pesticides, traitements contre les insectes, tous ces produits peuvent être utilisés et c’est encore un sujet assez tabou chez les vignerons aujourd’hui…

Au niveau de la vinification, les intrants œnologiques sont encore plus nombreux. Des centaines de produits plus ou moins naturels sont autorisés : enzymes pour accélérer des processus, acidifiant, désacidifiant, levures chimiques ou anti-mousse. La liste et longue et une chose est sûre : plus les domaines sont grands, plus les vins sont distribués en grandes surfaces et plus le domaine répond à une logique productiviste  : les vins seront donc plus à même de contenir des résidus de pesticides et autres intrants. Est-ce finalement cela un vin ?

La encore, le vin biologique est forcément plus « sain » qu’un vin conventionnel. Et l’on peut encore aller plus loin dans une vinification encore moins interventionniste,  comme c’est le cas des vins naturel ou avec la Biodynamie.

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