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Qu’est-ce que le slow tourisme ?

Par Willy Kiezer | 27 mai 2021 | Blog | 1 commentaire

Le slow tourisme, c’est l’art de voyager en respectant l’environnement et les populations locales. Apparu dans les années 2000, le slow tourisme permet alors d’aller vers la rencontre authentique d’un territoire. Mais au-delà d’une approche éco-responsable des vacances, c’est un état d’esprit. Car en effet, voyager slow permet de se sentir libre, d’être dans la rencontre locale, et de profiter du temps des vacances pour ralentir. Véritable contre-pied au tourisme de masse, le voyage écologique tend à minimiser notre impact sur l’environnement. Ainsi c’est une nouvelle mise en lumière de notre regard sur les paysages, la biodiversité et les dynamiques locales. Et si votre prochaine escapade des les vignes prenait la tendance du voyage slow ? Car la visite d’un domaine viticole en biodynamie peut devenir une source d’inspiration pour concevoir un séjour immersif, éthique et éco-responsable. Le mouvement slow nous amène à vivre de nouvelles expériences : voyager n’est finalement plus une question de distance kilométrique ! C’est réinventer notre vision du tourisme et s’accorder le temps d’un séjour en immersion dans des terroirs aux mille et une facettes…

La petite histoire du slow tourisme

Il était une fois, dans les années 1980 en Italie, un réseau de fins gastronomes et amoureux des produits locaux et de saison, qui eurent une vision claire et précise de l’impact du fast-food sur la gastronomie et l’agriculture. Puis en 1986, dans le cœur historique de Rome, s’implante un Mac Donald. Ce réseau devient alors militant et protestataire. Pour contester et s’opposer à l’arrivée de la « malbouffe », ils décidèrent de nommer leur mouvement le Slow Food. Et, l’histoire se poursuit en 1989 à Paris, où ces activistes amoureux du goût, font le choix fonder un mouvement international d’« oeno-gastronomes ». Ainsi le Slow Food ne cessera de s’étendre à l’échelle mondiale en diffusant des valeurs telles que la sauvegarde de la biodiversité, la préservation de l’environnement et la juste rémunération des producteurs. Des valeurs essentielles qui font sens et écho à tant de territoires et d’acteurs engagés pour une alimentation de qualité.

Le mouvement du Slow Food n’a cessé d’évoluer, influençant ainsi d’autres secteurs d’activités, jusqu’à créer un réel mouvement slow. Donc il existe aujourd’hui la slow life, la slow cosmétique, la slow money, le slow parenting, les slow cities, ou bien le slow travel. C’est donc sur des valeurs engagées pour préserver les territoires et ses acteurs, que le slow tourisme développe sa philosophie. Bref, vous l’aurez compris, toute cette histoire part de la volonté d’avoir une belle tablée gourmande composée de produits locaux issus du circuit court !

Le Pic Saint-Flou !

Le slow tourisme, pour un avenir durable de nos terroirs

Ces dernières décennies, le tourisme a un impact néfaste sur l’environnement. Un impact si conséquent qu’il en devient parfois même irréversible. En effet, le tourisme est une véritable industrie qui épuise les ressources naturelles d’une région, menace la biodiversité, et contribue aussi à dévaloriser économiquement les populations locales. Donc il est grand temps d’agir et de repenser notre vision des vacances ! Alors ce nouvel élan de réflexion nous permet de voyager en conscience, pour se poser la question de notre impact sur l’environnement, de mettre en place des habitudes à travers un ensemble d’écogestes, et de s’interroger sur les retombées économiques pour les populations locales. Le slow tourisme part du constat que les voyages doivent prendre une dimension plus responsable afin de préserver l’avenir de la planète. Mais c’est aussi une manière de redonner du sens à nos voyages tout en prenant conscience de notre rapport au territoire. Nul besoin de parcourir des milliers de kilomètres pour se sentir dépaysé ! Car prendre un avion pour aller au bout du monde et s’enfermer dans des circuits touristiques trop fréquentés, n’aura d’autres effets que d’augmenter la pollution, détériorer la vie des locaux, sans pour autant nous avoir apporter les bénéfices d’une véritable évasion. Découvrez, Limoux, Malepère ou Vézelay, des terroirs méconnus racontés il est possible de s’évader.

L’impact de l’œnotourisme sur l’environnement

Le tourisme viticole est apparu dans les années 1970 en Californie. Visiter des domaines pour apprécier le savoir-faire viticole et déguster des vins directement sur leur lieu de production, a connu un franc succès. Si bien que l’œnotourisme s’est développé jusqu’à aujourd’hui partout dans le monde. Or, une fois de plus, son développement amène souvent à une sur fréquentation des terroirs devenus trop célèbre, jusqu’à gommer le charme et l’authenticité de la rencontre vigneronne. Des routes des vins balisées, des bus acheminant de trop grands groupes de visiteurs, sans compter l’impact que cela induit sur ces régions. En parallèle, ces dernières années, la viticulture biologique ou biodynamique s’est de plus en plus développée, ouvrant la porte à une nouvelle approche du voyage au cœur des vignes. On parle alors d’un œnotourisme durable…

Slow life au domaine de Gressac, en pleine Provence

Comment faire de l’œnotourisme durable ?


Le slow tourisme donne le ton à l’œnotourisme durable. Et si vous preniez le temps de découvrir le terroir dans lequel s’implante un domaine discret et méconnu ? L’idée est de poser enfin vos valises et d’explorer à un rythme plus doux les environs. Vous pourriez prendre un train pour vous déplacer dans une région voisine, choisir un hébergement éco-responsable, prendre soin de consommer des produits locaux, visiter les alentours en vélo, ou pourquoi pas arpenter la rivière voisine en canoë… D’ailleurs de plus en plus de vignerons proposent des accueils en gîte et table d’hôte. Et c’est certainement l’option idéale pour vivre une expérience authentique dans un domaine !

Qui est ce voyageur « slow » ?

Le voyageur slow est un explorateur qui se soucie d’avoir un impact positif sur le choix de sa destination. Par exemple, il privilégie la mobilité douce en optant pour des transports avec un faible impact carbone : le train, le voilier, le vélo, le cheval, le co-voiturage. Il n’est pas adepte du « city break » : prendre un avion pour visiter une ville étrangère comme Cracovie, New-York ou Marrakech pour seulement trois jours n’a aucun sens pour lui. Il s’assure de poursuivre sa démarche écologique en voyage en appliquant des écogestes. Dans son bagage, il prévoit des sacs en tissu pour ses courses au marché, une gourde, une brosse en dent en bambou, des cosmétiques éco-responsables, un kit pour des pauses pique-nique, et tant d’autres astuces pour minimiser son empreinte écologique en voyage.

Le slow tourisme est de toute évidence une tendance nouvelle du voyage qui répond aux valeurs du développement durable. Si cette nouvelle approche du voyage demande de revisiter certaines habitudes parfois un peu trop ancrées, pas de panique ! Devenir un voyageur slow est accessible à tout le monde et c’est un état d’esprit qui s’acquière pas à pas et sans aucune pression.

Quelques ouvrages pour démarrer le slow tourisme (dans les vignes) :

Voyager sans avion – Audrey Baylac et Cindy Chapelle – Plume de Carotte (21 €)

Guide de l’hospitalité vigneronne – Livia Gonzalves – BBD Editions (21 €)

Flâner dans les vignes – Audrey Baylac et Willy Kiezer – Plume de Carotte (21 €)

Rédactrice : Audrey Baylac
Audrey est auteure de L’Atelier Bucolique, un blog sur le slow tourisme

1 commentaire

  • Avatar Pantanella patrice dit :

    Bonjour, déjà membre de Slowfood, je trouve votre démarche fort intéressante… Je projette de créer une expérience culinaire pour des touristes de passage sur la Riviera de Nice à Sanremo… Quel pourrait être l’angle pour le slow travel selon vous ?

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